Église Notre‑Dame de l’Assomption

Église Notre‑Dame de l’Assomption d'Hautmont présente un patrimoine architectural et mobilier exceptionnel, reflet des styles néo‑gothique du XIXᵉ siècle et des efforts constants de restauration.

Une architecture néo-gothique et un mobilier d’exception

Église Notre‑Dame de l’Assomption Hautmont est construite entre 1866 et 1870 sur le site de l’ancienne paroisse du XVIe siècle. L’édifice adopte un style néo-gothique, en vogue au XIXe siècle, confié à Jules Fiévet, architecte départemental. Le bâtiment se compose d’un plan en croix latine : porche, nef flanquée de bas-côtés, deux transepts, chœur et chapelles rayonnantes. La façade tripartite et le clocher en façade soulignent la verticalité caractéristique de ce courant architectural. Des restaurations ont été conduites après les destructions de la Première Guerre mondiale, en 1924 puis 1947.

L’église se distingue aussi par la qualité de son mobilier liturgique. L’autel Saint-Marcel renferme dans une châsse néo-gothique les reliques du pape martyr Saint-Marcel, dont la fête a lieu le 16 janvier. Les fonts baptismaux romans du XIIe siècle, ornés de sculptures (cheval, félin, dragons, sagittaire, griffon), illustrent le patrimoine médiéval toujours visible au sein de l’église.

Par ailleurs, une œuvre déposée par l’État est conservée dans l’édifice : “L’Assomption de la Vierge”, toile de Maxime Dastugue (1876), inspirée de Pierre-Paul Prud’hon. Ce tableau de style académique fait partie du Fonds national d’art contemporain, mis à disposition de la ville en 1877.

Un ensemble remarquable de vitraux et un carillon vivant

Les vitraux représentent un axe majeur du patrimoine de l’église. Les premiers, réalisés en 1876 par Durieux, maître-verrier, ornaient la nef et les chapelles. Ils représentaient huit scènes, dont seules quelques figures subsistent aujourd’hui (Saint-Marcel, les Sacrés-Cœurs, le Christ, Marguerite-Marie Alacoque). À la suite des conflits mondiaux, d’importantes restaurations ont été nécessaires. En 1961 puis 1965, des vitraux contemporains, au style abstrait, sont installés dans le chœur et les collatéraux. En 2005, ce sont ceux de la nef et du transept qui sont remplacés par des œuvres des maîtres-verriers Michel Mauret et Charles-Henri Billerey, caractérisées par des motifs d’entrelacs et une grande sobriété chromatique.

Le carillon extérieur, situé en haut de la façade, comporte aujourd’hui 14 cloches. Les 8 premières sont posées en 1997, suivies de 6 cloches supplémentaires en 1998 pour parfaire l’harmonie musicale. Les cloches sont constituées à 78 % de cuivre et 22 % d’étain. Leurs poids varient de 20 kg à 145 kg. Chacune est parrainée ou marrainée par des habitants ou élus, parmi lesquels figurent des anciens membres du conseil municipal, l’abbé Hénault ou encore un organiste.

Ce carillon rythme aujourd’hui les journées en diffusant des airs traditionnels (“Meunier, tu dors”, “Le Roi Dagobert”, “Ave Maria”, etc.). Les quarts d’heure sont marqués par la mélodie de Westminster, célèbre sonnerie du carillon de Big Ben.

Eglise vue de l'extérieur